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الثلاثاء، 19 أغسطس 2014

La population mauritanienne

La population mauritanienne
Lors de l’indépendance en 1960, seulement 5% de la population mauritanienne vivait en milieu urbain.
La ville et son concept n’existaient d’ailleurs pratiquement pas : la première pierre de la capitale
Nouakchott n’a été posée qu’en 1958… 75% de la population était alors nomade, le reste vivant dans des
villages.Mais en 2000, les nomades ne constituaient plus que 6% de la population.Une situation qui stigmatise
la facilité d’adaptation des Mauritaniens au changement.
Deux facteurs majeurs expliquent cette sédentarisation sans précédent. D’une part, les très importantes
sécheresses entre 1971 et 1985 ont conduit les nomades et leurs troupeaux à migrer plus au Sud, où ils
ont dû trouver un modus vivendi avec les populations agricoles sédentaires préétablies négro-africaines.
Des villages se sont créés tandis que d’autres, au Nord, disparaissaient. Des hauts lieux comme
Chinguetti, dans l’Adrar, ont été quasiment désertés.
Ce n’est que le développement du tourisme,
dans les années 90, qui lui a redonné vie, incitant
ceux qui étaient partis à y revenir. Parallèlement -
et en plus grand nombre encore - les nomades sont
venus s’installer à Nouakchott et à Nouadhibou.
Les comportements sociaux s’en sont trouvés d’autant
modifiés que 46% de la population est
aujourd’hui âgée de moins de 15 ans.
Mais ces mutations sont si rapides et récentes que
la population mauritanienne demeure encore très
marquée par ses traditions (le lien viscéral avec le
désert) et son articulation sociale. 
Ainsi, 70% de la population serait de langue et culture Maure qui se sub-divise entre les Maures blancs (Beidanes),
descendants des conquérants arabo-berbères,
guerriers ou éleveurs, constitués en grande famille
et chefferie, et les Maures noirs (Harratines), descendants
d’esclaves maures libérés. 
Les autres 30% sont composés des Négro-Africains dont les
Haalpulaars (Toucouleurs et Peulhs), les Soninkés
(ou Sarakolés), les Wolofs, les Bambaras. Ils sont
surtout agriculteurs et pasteurs, vivant le long du
fleuve Sénégal.
Cette diversité sociale explique que le multilinguisme
soit officialisé. La Constitution de 1991
(qui a modifié les précédentes en la matière et que
les amendements du référundum de 2006 n’ont
pas remis en cause) donne pour langues nationales
l’arabe, le poular, le soninké et le wolof. La langue
officielle est l’arabe. Le hassaniyya (dialecte
arabe imprégné de berbère) est la langue la plus
parlée en Mauritanie, mais elle n’est pas reconnue
constitutionnellement. Le français très pratiqué
parmi les élites qui sont particulièrement francophiles
était la langue co-officielle avec l’arabe
jusqu’en 1991.


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